Ma fille va avoir 12 ans. Est-ce le bon moment pour la faire vacciner contre le papillomavirus ?23/3/2018
La vaccination contre les infections causées par des papillomavirus (HPV) a été mise en place en 2007 pour prévenir le cancer du col de l'utérus. En France, il est aujourd'hui recommandé de vacciner entre 11 et 14 ans, avec un rattrapage possible jusqu'à 19 ans inclus. Pourquoi vacciner si jeune ?Vacciner avant l'entrée dans la vie sexuelle augmente l'efficacité de cet acte de prévention. En effet, la contamination par le virus HPV se fait généralement au tout début de la vie sexuelle. A cet âge, la vaccination en 2 doses suffit alors qu'à partir de 15 ans, 3 doses sont nécessaires. En outre, un rappel vaccinal diphtérie-tétanos-coqueluche-poliomyélite est prévu entre 11 et 13 ans. Cela crée donc un rendez-vous vaccinal. La plupart des pays qui recommandent cette vaccination ciblent les jeunes filles âgées d'environ 11/12 ans.Quelle est l'efficacité de ce vaccin ?Le vaccin ne prévient pas directement le cancer du col de l'utérus, mais agit contre les infections entrainant des lésions précancéreuses qui peuvent dégénérer en cancer une dizaine d'années plus tard. Le risque de cancer est 400 fois et 250 fois plus important après une infection par les HPV 16 et 18 que chez une femme non infectée.Par ailleurs, les deux vaccins vendus en France protègent contre certains types de papillomavirus, ceux qui sont à l'origine de 90% des cancers du col de l'utérus. Au Royaume-Uni, où la couverture vaccinale est de 65%, la prévalence de l’infection HPV a chuté de 19 % à 6,5 % chez des jeunes filles. Cependant, comme le rappellent les autorités de santé dans le cadre du calendrier vaccinal (actualisé tous les ans en avril), « la vaccination contre les infections à papillomavirus ne se substitue pas au dépistage des lésions précancéreuses et cancéreuses du col de l’utérus par le frottis cervico-utérin, y compris chez les femmes vaccinées, mais vient renforcer les mesures de prévention. À partir de 25 ans, toutes les jeunes femmes vaccinées ou non vaccinées doivent continuer à bénéficier du dépistage selon les recommandations en vigueur. » Auteur : Andrés ARANDA
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Octobre 2018
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