La lucite estivale bénigne, souvent appelée "allergie solaire", se caractérise par de petites éruptions qui surviennent après une courte exposition au soleil. Elle est déclenchée par les UV du soleil. Les femmes sont le plus souvent concernées. Bénigne, elle évolue favorablement mais peut fortement démanger la peau…et gâcher les vacances ! Qu’est-ce qu’une lucite estivale bénigne ?La lucite estivale bénigne est la plus fréquente des "allergies solaires". Banale, elle touche plus de 8 fois sur 10 les femmes jeunes, débute entre 15 et 25 ans pour disparaître vers 40 ans. Elle se présente sous la forme d’une éruption avec des papules rouges qui apparaissent, les premières fois, 2 à 3 jours après une exposition solaire prolongée, pendant des vacances d'été par exemple. Ensuite, quand la maladie est diagnostiquée, les réactions de la peau sont de plus en plus fortes, y compris pour des expositions moins importantes. Un week-end ensoleillé peut alors suffire à la déclencher. Sa localisation est caractéristique. Si le visage est généralement épargné, le décolleté, zone de prédilection, les épaules, les jambes, les avant-bras, le haut du dos et parfois même le dessus des pieds, peuvent être atteints.Est-ce grave ?La lucite estivale bénigne est sans danger. Cependant, l’importance des démangeaisons qu’elle occasionne peut avoir parfois des retentissements psychologiques importants dans les formes sévères, très invalidantes avec une réduction des possibilités d’activités extérieures.Qu’elle est son évolution ?La lucite estivale s’atténue progressivement en 5 à 15 jours, sans laisser de traces, à condition d’arrêter toute exposition solaire. Elle tend à revenir chaque année au début des vacances, avec un risque d’aggravation (à chaque été) : apparition plus précoce dans la saison, éruption survenant pour une exposition au soleil plus modérée, augmentation de la surface du corps atteinte, durée des lésions plus prolongée…surtout si aucune précaution n'est prise avant, ou pendant l'exposition au soleil.Votre peau doit être protégée lors des expositions. Certains traitements, prescrits par votre dermatologue, peuvent également vous permettre de passer de bonnes vacances ! Comment s’explique cette allergie solaire ?Son mécanisme est mal connu. Elle pourrait être due à une allergie locale provoquée par les ultraviolets (ou UV), au niveau de la peau. Les principaux responsables sont les UVA, essentiellement les UVA longs (340 à 400 nm) qui induisent une réaction immuno-allergique. Rappelons que les ultraviolets se différencient par leur intensité, leur longueur d’onde et leur capacité à pénétrer la peau, de façon plus ou moins profonde.Quelles sont les solutions dont je dispose ?Le traitement de la lucite estivale bénigne s’appuie avant tout sur sa prévention.Des conseils simples peuvent vous aider :
Les produits portent la mention FPS (Facteur de Protection Solaire) ou SPF (Sunbum Protection Factor). Vérifiez que la crème solaire vous protège surtout contre les ultraviolets A (UVA) mais également des ultraviolets B (UVB). Pensez à en renouveler son application.Méfiez vous des nuages, des premiers rayons de soleil, voire d'une exposition indirecte, au travers d'une vitre ou en voiture par exemple. Que peut me proposer mon dermatologue ?Consultez votre dermatologue ou votre médecin et bénéficiez éventuellement d'un traitement préventif.Des médicaments comme l’acide para-amino-benzoïque ou ceux utilisés dans le traitement du paludisme, appelés “antipaludéens de synthèse”, peuvent être envisagés.Des compléments alimentaires à base de bêta-carotène ou de caroténoïde associés à des antioxydants, à condition de débuter au moins 15 jours avant la première exposition au soleil, et de les poursuivre pendant toute sa durée, peuvent vous être proposés.La photothérapie, méthode faisant intervenir un mécanisme de tolérance immunologique par l’exposition au rayonnement UVA ou UVB à spectre étroit, est plutôt réservée aux lucites résistantes aux traitements médicamenteux. Son efficacité préventive est bonne mais il faut compter entre 15 et 20 séances, à raison de deux ou trois par semaine, pendant les deux mois précédents le départ en vacances. La cure peut être prise en charge par la Caisse d’Assurance Maladie après demande d’entente préalable. Que puis-je faire en cas de démangeaisons difficiles à supporter ?Restez à l’ombre pendant la crise : il faut, en effet, éviter toute exposition de votre peau au soleil.Portez des vêtements couvrants et appliquez sur les zones découvertes une crème très haute protection (SPF 50 filtrant les UVA + UVB).Consultez votre médecin ou votre dermatologue : une consultation médicale est souhaitable si l’éruption est invalidante.Le soulagement des démangeaisons fait appel à l’application d’une crème apaisante (à base d’hydrocortisone 0,5 %), éventuellement en association avec des médicaments antiallergiques (antihistaminiques H1) par voie orale. La lucite estivale bénigne est une réaction allergique au soleil sans caractère de gravité. Cependant, en raison des démangeaisons qu’elle entraîne, elle peut devenir le véritable poison de vos vacances. Si vous avez le moindre doute, demandez l’avis de votre médecin, dermatologue ou pharmacien. La section commentaire est fermée.
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Décembre 2018
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