Pendant plusieurs années, Richard a été dépendant aux opiacés et a connu des difficultés sociales. Un jour, il a décidé de changer de vie pour suivre un traitement de substitution. Voici son témoignage. « Avant ce programme, j'ai vécu dans la rue pendant neuf ans. J’ai perdu mes parents à l’âge de 4 et 5 ans, et ma famille m’a renié lorsque j’avais 18 ans. Alors il fallait que je m’en sorte seul. J’ai fait des petits boulots et j’ai vécu un peu partout, parfois chez des amis. Et puis un jour, j'ai rencontré une copine et j’ai eu envie de m'en sortir. »
Un premier pas vers la guérison Pour Richard, le suivi régulier du programme de substitution est primordial pour se reconstruire. « Par l'intermédiaire des aides sociales, j'ai trouvé l’adresse d’un centre qui proposait un programme de substitution et je suis venu voir s'ils pouvaient me prendre. Tous les mois je viens dans ce centre pour chercher mes médicaments pour ne pas tomber à nouveau dans la drogue. C’est ici que j’ai arrêté les drogues dures. Chaque fin de mois, je vois le docteur, il m’ausculte et me donne le traitement pour un mois. Je rentre chez moi avec les cachets. Je fais avec le nombre de cachets que j’ai, je n'essaye pas d'en prendre ailleurs. Les gens du centre nous aident bien, ils nous donnent des adresses pour trouver du travail. » Changer de vie pour s’en sortir Le traitement de substitution a permis à Richard de reprendre une vie normale. « Avant, c’était dur de travailler : sans logement, sans carte d’identité, c’est difficile de trouver un emploi. Quand je n’avais pas de produit à consommer, j’allais en chercher ou j’essayais de trouver de l’argent pour en acheter. Depuis mon traitement, beaucoup de choses ont changé, je me reconstruis tranquillement.Maintenant je vais mieux, j'ai un travail, un appartement, tout va bien. Mais j’ai tout quitté pour pouvoir arrêter la drogue. J'ai changé de ville et je ne vois plus mes anciens copains. Si j'avais continué à les voir, je n’aurais pas décrocher. Le programme de substitution me soulage, je n’ai plus besoin d’aller dans la rue pour aller chercher ma dose. Maintenant, c’est le docteur qui me donne mon traitement. » Pour Richard, l’avenir dépend avant tout de sa motivation. « Les gens qui sont dépendants ont besoin de voir quelqu’un pour se soigner. Parfois, je voudrais arrêter tout et être comme tout le monde, ne pas prendre de cachets, mais cela est plus dur. C’est une question de volonté, parce que c'est dans la tête que cela se passe. » La section commentaire est fermée.
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Juin 2018
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